Romain et Sabah sont deux enfant de neuf ans et neuf ans et demi.
Sabah est plus grande que Romain, car « en six mois elle a appris beaucoup de choses sur la vie… »
Chacun, la maison vide et la tête pleine, ils observent les voisins, le monde qui les entourent.
Ils sont tous les deux un peu seuls. Lui n’a pas le choix. Ses parents sont trop occupés à être amoureux et
«ils préfèrent aller au restaurant manger des huitres plutôt que de s’occuper de lui.» Elle, elle préfère, parce
qu’elle « ne connait pas grand monde dans le quartier, qu’elle se contente de ses deux soeurs. » et parce
qu’elle est sioux...de la tribu Dakota.
Il s’appelle Romain il est bien français et entreprend de folles cavalcades en s’inventant des histoires. Sabah,
elle, est la troisième fille d’une famille d’origine Algérienne ; « Mes parents, ça leur met la misère de ne pas
avoir de garçon. Ils nous adorent, mes soeurs et moi, mais pour eux c’est quand même la pire trahison de la
part des petites graines qui servent à faire les bébés, d’avoir fait trois filles et pas un mec. »
Ils finissent par se rencontrer grâce à une assiette de makrouts que Sabah doit amener à Romain… à contre
coeur.
Les gâteaux ça rapproche toujours.
Il se rend compte qu’il est amoureux, et il apprend que ses parents sont racistes.
Il sagit d’une histoire d’amour d’enfance, en milieu hostile. Une sorte de Roméo et Juliette des temps modernes.
Cette fois ci il n’y aura pas de mort, mais la séparation. avec son lot de regrets de quiproquos et
d’incompréhension.
Dans l’univers de ces deux enfants, il y a les lieux de vies : un lotissement, le chemin de l’école, la chambre…
vide. Mais il y a aussi les lieux d’une épopée possible. Le bois, la forêt, une banlieue, les chevauchées sur le
cheval de bois, les plaines américaines, et le mystères des sioux.
Il y un cerf et un bison blanc. Il y a du souffle.
Il y a des chemins buissoniers qui nous éloignent du determinisme social.